Coups de gueule

Le livre numérique le parent pauvre et pourtant !

Avant propos

Ceci est un article coups de gueule, donc politiquement incorrect, avec donc des généralités, quelques raccourcis, mais basé sur un grand fond de vérités.
Vous avez le droit de ne pas être d’accord et de contester, mais avant merci de le lire jusqu’au bout !
Pour infos : j’ai une maison d’édition et je publie des livres depuis plus de 10 ans, j’ai travaillé pendant 2 ans pour une maison d’édition et ai participer au comité de lecture.
J’ai animé des conférences et des ateliers sur le livre numérique, pour entre autres : Le Centre national du Livre et de la Lecture de Poitou Charentes, et le Centre du Livre de l’Hérault.

État des lieux

 

– Début 2021, plus d’un Français sur quatre (26%) a déjà lu un livre numérique
-26% des lecteurs de livres audio numériques le sont depuis moins d’un an (21% pour le livre audio physique et 15% pour le livre numérique).
– L’évolution des pratiques de lecture, quel que soit le support, est en hausse significative chez les 15/24 ans, dont un sur deux a déjà lu un livre numérique
-39% des lecteurs lisent au moins un livre imprimé une fois par semaine, 18% pour le numérique
Source SNE (Syndicat national du livre)
Il faut donc arrêter de se cacher derrière le leitmotiv, personne lit en numérique d’ailleurs autour de moi je n’en connais pas, du coup je n’en vends pas, si le livre papier tient encore le haut du pavé, c’est normal et il le restera encore longtemps, le numérique a trouvé son public, et non des moindre il est entre 15% et 20%, comment peut-on ignorer 20% de lectorat !

 

Tout pour dissuader

 

En France, on a l’impression que tout est fait pour dissuader la vente de livre numérique consciemment ou non !

La technique :

Il ne viendrais jamais à l’idée d’une Maison d’édition ou d’un auteur auto-édité de vendre un livre papier de type roman, avec des chapitres qui ne passe pas à la page suivante, des textes en couleurs, des titres en couleurs, sans espaces insécables qui font que la ponctuation se retrouve toute seule à la ligne, des interlignes hyper serré qui gêne la lecture, des espace interminable entre les paragraphe ou les entête de chapitre, et ne parlons pas du début du livre qui donne le ton tellement c’est fouillis (mentions légales, table des matières, titre du livre…) … et je m’arrête là, la liste est trop longue.

Pourquoi ? parce que l’on ne veut pas payer un pro pour les mises en pages, on le fait pour le papier, mais pour le numérique, ou alors franchement il faut en changer.

Je lis 3 ou 4 livres semaine, 1 sur 4 est mauvais en technique, le dernier que j’ai lu et fini hier était d’une me, j’ai failli le renvoyer (et certains doivent le faire), mais je ne le fais pas par respect par l’auteur. Si je trouve des excuses aux auteurs auto-édités, j’en trouve moins au ME.

A ceux qui considère que la technique n’est pas importante, elle l’est tout autant que l’orthographe.

 

Les prix et le marketing

Tout d’abord soyons clair, l’auteur doit obtenir une juste rémunération, écrire c’est beaucoup de temps et de travail.

Mais quant un livre numérique coute aussi cher et carrément même plus qu’un livre de poche papier, il y a baleine sur gravillon !.

La première raison est « si je met ce prix la » mon lectorat achètera le papier plutôt que le numérique, c’est ce qu’on appelle une erreur stratégique, oui un petit pourcentage des 20% des lecteurs numérique le feront mais les 3/4 non, car si ils lisent en numérique, c’est pour de bonnes raisons (voir le chapitre suivant ).

Bien entendu il y à aussi la raison de la gourmandise, on essaie de mettre un grand prix, pour avoir une bonne marge et rentrer dans ses frais, erreur stratégique aussi, il vaut mieux vendre 100 livres à 5,99 que 10 à 9.99, parce que l’on pratiquement dans ce différentiel.

Nous ne parlerons pas des nouvelle de 20 pages à 8€ !
Soyons clair et la je vais délivrer des secrets ! sur Amazon livre papier impression KDP à la demande, prix de vente 9,99, on enlève les taxes, le prix d’impression, l part d’amazon, me reste 1€36 , version ebook du même livre 2,99€ amazon me reverse 1,86 €, donc plus de redevance avec un livre numérique que papier. Voila une vérité qu’il faut connaitre. Attention il y a toujours des exceptions, la je parle de roman, de livre texte. les exemples que je donne ne fonctionne aucunement avec des romans graphiques qui on des frais d’images, d’illustrations et de graphismes.

Et enfin tout le marketing et la pub est basé pour la vente du papier, rien sur le numérique, résultat, les ventes de papier se maintiennent, mais le numérique ne décolle pas, alors qu’il y a une vraie marge substantielle a développer et augmenter sans grignoter les ventes papiers contrairement à la croyance.

Quel est le public du numérique ?

Il y a un vrai public pour le numérique, ce qu’on appelle des cibles, mais qui sont complétement ignorés par les ME et les auto-édités, faute de plan marketing cohérent, de croyance basé sur aucun fait établie, ou de personne dirigeante ou décisionnaire encore ancré dans le passé.
La première cible c’est les personnes à petit budget, vous croyez que tout le monde peut se payer 3 ou 4 livres par mois à 22€, déjà quand certains foyers peuvent en acheter un, c’est le paradis, grâce au numérique on a reconquis un public qui n’avait plus accès à la lecture, et avec un petit budget de 20€ ils peuvent avoir accès à plusieurs ebooks, ce n’est pas en mettent le ebook à 9,99 que vous allez les inciter à acheter votre version papier ! Et ne me dite pas oui mais il y a les bibliothèques, les bouquineries… les deux se font de plus en plus rare et surtout fautes de moyens, on ne trouve pas les livres récents, et ne parlons de sujets sensibles, essayer donc de trouver de la romance mm à la bibliothèque municipale !
La deuxième cible c’est les personnes en situation de handicap, surtout visuel, ah la on a vraiment un problème avec le handicap en France, on y pense jamais, alors pour la lecture, pas une ME ne le mets en avant, pourtant beaucoup de lecteurs en situation de handicap, de personnes âgées… on retrouvé le plaisir de la lecture, parce qu’elles peuvent agrandir les caractères, gérer les contrastes, les interlignages, la police de caractères, une liseuse c’est léger, transportable… et la on met les textes du livre en couleurs, sur une liseuse qui affiche en noir et blanc, donc on fout le contraste en l’air et la personne qui a un handicap visuel ne peut plus lire !
Vous pensiez que j’attaquerais la cible des jeunes, et vous fourbissiez vos armes ! raté !
Je m’arrête la cet article ferais 10 pages, mais résultat des courses, le marché du numérique est de plus en plus détenu par les anglo-saxons ça fait longtemps qu’il son compris les enjeux du numérique, nous sommes encore une fois le dernier village gaulois qui résiste, enfermé dans nos débats sans fin.

A savoir

Le smartphone est l’équipement le plus largement possédé des lecteurs, toutes catégories confondues. Un tiers des lecteurs de livres numériques possèdent toutefois une liseuse et, pour les deux-tiers d’entre eux, depuis au moins trois ans, contre 16% de nouveaux acquéreurs sur les 12 derniers mois.

Matériels

– Liseuses

– Smartphones

– Tablettes

-Ordinateurs

Le pdf n’est pas un livre numérique !

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